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« Cela fait huit ans que la Russie protège la vie et la santé des civils en Ukraine. »
Depuis l’invasion initiale de l’Ukraine en 2014, suivie de l’invasion massive en 2022, la Russie fabrique la crise humanitaire qu’elle prétend soulager.
Avant l’invasion à grande échelle lancée le 24 février 2022, l’agression de la Russie dans l’est de l’Ukraine qui durait depuis huit ans a fait 14 000 morts et plus de 1,4 million de personnes déplacées, selon les Nations unies. Depuis que le Kremlin a envahi d’autres parties de l’Ukraine en 2022, les bombardements et la brutalité des forces russes ont poussé 6,5 millions de civils ukrainiens à quitter leur foyer pour se réfugier dans les pays voisins, et des millions d’autres sont déplacés.
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Des Ukrainiennes attendent une distribution de nourriture organisée par la Croix-Rouge à Boutcha, dans la banlieue de Kyiv, le lundi 18 avril 2022. (© Emilio Morenatti/AP Photo)
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« Les forces politiques ukrainiennes d’extrême droite, arrivées au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels en 2014, ont pris des mesures militaires punitives contre les habitants des régions “russophones” du pays qui refusent de reconnaître la légitimité du gouvernement. »
Aucune force politique d’extrême droite n’est arrivée au pouvoir en Ukraine en 2014.
Les russophones en Ukraine sont en mesure d’exercer librement leurs droits humains — liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association — contrairement aux citoyens russes sous le régime autocratique et de plus en plus répressif de Poutine. La prétendue « opération spéciale » de Poutine visant soi-disant à « libérer » les russophones en Ukraine a tué des milliers de civils dans des villes majoritairement russophones, comme Kharkiv, Kherson et Mykolaïv, sans parler de Marioupol et de la région du Donbass.
La « Révolution de la dignité » de 2014 en Ukraine était un mouvement démocratique populaire qui revendiquait une intégration plus complète de l’Ukraine à l’Europe, manifestations dans les rues à l’appui. Après une répression vicieuse qui a coûté la vie à plus d’une centaine de manifestants pacifiques, le président Ianoukovitch, alors soutenu par le Kremlin, a fui le pays pour la Russie. Le gouvernement de transition qui a été formé rapidement a programmé des élections présidentielles pour mai 2014 et des élections parlementaires pour octobre 2014.
Le parti ultranationaliste « Secteur droit » n’a pas obtenu les 5 % des voix nécessaires pour entrer au Parlement et n’a pas fait partie du nouveau gouvernement.
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Des citoyens ukrainiens font la queue, à Kyiv, pour recevoir leur bulletin de vote lors des élections présidentielles et municipales, le dimanche 25 mai 2014. (© Sergei Chuzavkov/AP Photo)
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« Les accords de Minsk sont la preuve que la communauté internationale a reconnu le mauvais traitement de la partie russophone de la population ukrainienne et la responsabilité de l’Ukraine dans la création de la crise humanitaire globale. »
C’est la Fédération de Russie, et non l’Ukraine, qui a déclenché la guerre dans la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine.
En avril 2014, la Fédération de Russie a envoyé des forces d’opérations spéciales à Donetsk et à Lougansk pour prendre les rênes de l’administration de la région et établir des quasi-États à sa solde. Elle n’a pas tardé à y envoyer des forces armées régulières. Les combats déclenchés par la Russie ont donné lieu à des démarches diplomatiques visant à établir un cessez-le-feu par le biais des accords de Minsk. La Russie a violé à plusieurs reprises les engagements qui lui incombent aux termes de ces accords et elle poursuit depuis huit ans un conflit meurtrier dans l’est de l’Ukraine, causant des souffrances indicibles à la population majoritairement russophone qu’elle prétend protéger.
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Natalia Rudneva, 59 ans, est sous le choc après l’hospitalisation de son fils à la suite des bombardements qui ont secoué Kramatorsk pendant la nuit, le 5 mai 2022. (© Andriy Andriyenko/AP Photo)
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« En dépit des accords de Minsk, depuis ces huit dernières années, le gouvernement ukrainien assiège le Donbass, bombarde les habitations civiles et détruit les infrastructures médicales et civiles. »
La Russie est la seule responsable de la mort et de la destruction qu’elle sème.
Le Donbass est le territoire de l’Ukraine que la Russie a envahi et que les groupes alliés du Kremlin contrôlent par la force. L’Ukraine n’assiège pas le Donbass. L’Ukraine défend son territoire, envahi par la Russie et les acteurs à sa solde, et elle se bat pour le récupérer.
La Russie et ses alliés ont pris le contrôle de certaines parties du Donbass et, ce faisant, ont assumé la responsabilité morale de fournir à la population un accès aux services, puisqu’ils empêchaient le gouvernement ukrainien de le faire dans les zones qu’il ne contrôlait pas.
Le gouvernement ukrainien a mis en place des dispensaires, notamment des centres de vaccination contre la COVID-19, le long de la ligne de contact entre les forces de l’Ukraine et celles de la Russie et de ses alliés, et les citoyens ukrainiens vivant dans les zones contrôlées par la Russie devaient franchir des points de contrôle pour avoir accès à ces services et rendre visite à leur famille. À partir de mars 2020, les mandataires de la Russie ont pris la COVID-19 comme prétexte pour fermer ces points de contrôle, restreignant encore davantage la liberté de déplacement des citoyens ukrainiens dans leur pays.
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Un habitant blessé lors d’un bombardement par les forces russes se repose dans un hôpital de Pokrovsk, dans l’est de l’Ukraine, le mercredi 25 mai 2022. Deux roquettes ont frappé la ville tôt le matin, faisant au moins quatre blessés. (© Francisco Seco/AP Photo)
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« Face à cette vaste catastrophe humanitaire sans cesse croissante, la Russie est intervenue pour fournir une assistance aux populations touchées dans les régions de Donetsk et de Lougansk en Ukraine, notamment sous la forme de médicaments, d’équipements médicaux et de soins médicaux. »
C’est la guerre d’agression de la Russie qui a provoqué cette catastrophe humanitaire.
Le gouvernement russe est le seul responsable de la détérioration des conditions humanitaires. Avec sa nouvelle invasion de l’Ukraine en 2022, la Russie a élargi la crise humanitaire de manière exponentielle.
Le gouvernement russe a déclenché le conflit dans l’est de l’Ukraine en 2014 en utilisant ses services de renseignement et des groupes alliés soutenus par le Kremlin. Depuis, le Kremlin joue avec cynisme la carte de l’aide humanitaire à des fins de propagande.
Selon les médias, au cours des huit années qui se sont écoulées depuis son invasion initiale en 2014, la Russie a tenté de dissimuler son acheminement d’armes et d’équipements militaires en provenance de de son territoire et à destination de l’est de l’Ukraine en prétendant que les convois livraient une « aide humanitaire » à l’Ukraine. Au cours de sa guerre totale non provoquée contre l’Ukraine, les forces russes auraient en fait attaqué de vrais convois humanitaires. La Russie a créé la catastrophe humanitaire qui sévit dans le sud-est de l’Ukraine et elle contrôle cette zone, ce qui met l’Ukraine dans l’impossibilité de fournir des services médicaux, au moyen de ponts aériens par exemple, dans cette zone.
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Yana Stepanenko, 11 ans, est portée par un médecin dans un hôpital public de Lviv, en Ukraine, le vendredi 13 mai 2022. Yana et sa mère, Natasha, 43 ans, ont été blessées le 8 avril lors du bombardement par la Russie de la gare de la ville orientale de Kramatorsk, qu’elles avaient gagnée après avoir quitté leur village situé près de la ligne de front. Elles comptaient prendre un train qui les évacuerait vers l’ouest, où elles espéraient trouver un lieu sûr. (© Emilio Morenatti/AP Photo)
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« En février 2022, la situation s’est encore détériorée lorsque Dmytro Kuleba, ministre ukrainien des Affaires étrangères, a informé le secrétaire général des Nations unies que les accords de Minsk ne seraient pas mis en œuvre « sur la base des conditions de la Russie ».
La Russie n’a aucune intention de respecter ses accords ni de régler le conflit.
C’est la Russie, et non l’Ukraine, qui n’a pas appliqué les accords de Minsk. À partir de 2014, l’Ukraine a pris des mesures pour les mettre en œuvre. C’est la Russie qui n’a pas respecté le cessez-le-feu ni retiré ses forces, contrairement à ce que les accords exigent.
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Anna Shevchenko, 35 ans, se tient près des décombres de sa maison à Irpine, près de Kyiv, le mardi 3 mai 2022. La maison, construite par ses grands-parents, a été entièrement démolie par les bombardements de la Russie fin mars, lors de son invasion massive de l’Ukraine. (© Emilio Morenatti/AP Photo)
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« Après avoir indiqué qu’elle ne respecterait pas les accords de Minsk, l’Ukraine a commencé à déployer des forces lourdement armées et à menacer la vie de plus de quatre millions de citoyens dans la région. L’objectif ? Créer les conditions nécessaires à l’élimination de la population dans les territoires russophones de l’Ukraine. »
Des experts du nazisme et de la Seconde Guerre mondiale ont exprimé leur vive opposition à la comparaison que fait Poutine entre l’Ukraine et son gouvernement démocratiquement élu, d’une part, et celui de l’Allemagne nazie d’autre part.
Un groupe d’historiens et d’universitaires de renom a signé une lettre condamnant « l’utilisation cynique [par le gouvernement russe] du terme génocide, de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale et de l’Holocauste, ainsi que l’assimilation de l’État ukrainien au régime nazi pour justifier son agression non provoquée ».
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Une fosse commune est exhumée par les autorités locales le 8 avril 2022. Elles cherchent à identifier les dépouilles des civils qui ont péri lorsque les forces russes contrôlaient Boutcha. (© Andalou Agency/Getty Images)
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« Et tandis que les Russes prodiguent des soins et des traitements aux militaires ukrainiens blessés, les forces armées ukrainiennes détruisent les infrastructures médicales. Elles ont transformé les institutions médicales en entrepôts militaires et sont allées jusqu’à attaquer des ambulances et du personnel médical. »
« Elles volent même l’aide humanitaire et la revendent. »
Au cours de la guerre non provoquée de la Russie contre l’Ukraine, les forces russes auraient en fait attaqué des convois humanitaires.
Des appels téléphoniques ont été interceptés, et de nombreux témoignages font état de soldats russes qui pillent des logements en Ukraine et s’emparent d’articles ménagers ordinaires, des machines à laver par exemple, et même du vernis à ongles, pour les envoyer, via le Bélarus, à leur famille en Russie.
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Cette photo prise par un portable à Trostyanets le 22 avril 2022 montre un soldat russe armé d’un fusil, filmé par la caméra de vidéosurveillance du magasin et vêtu uniquement de son gilet pare-balles, d’une cagoule, de tongs et de sous-vêtements, en train de piller cet établissement ravagé. (© Gaelle Girbes/Getty Images)
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« Les organisations internationales, comme l’ONU et l’Organisation mondiale de la santé, devraient vraiment faire quelque chose face au mépris total de l’Ukraine pour le droit humanitaire, à la destruction des installations de soins de santé et à son traitement inhumain des civils et des militaires russes. »
En 2014, la Russie s’est emparée de la Crimée par la force et a déclenché le conflit dans l’est de l’Ukraine. Aujourd’hui, la Russie mène une guerre massive non provoquée et injuste contre l’Ukraine.
Lors de ses bombardements, la Russie a notamment utilisé des armes à sous-munitions, frappé des établissements médicaux et d’autres infrastructures civiles, et fait de la ville de Marioupol une zone sinistrée invivable.
Sur la base de leurs évaluations, les États-Unis estiment que des membres des forces russes ont commis des crimes de guerre en Ukraine. Les informations provenant d’un nombre croissant de villes apportent des preuves supplémentaires des atrocités commises par les forces russes.
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Les corps d’hommes qui auraient été tués par des soldats russes gisent dans une cour, le 5 avril 2022, à Boutcha. Des centaines de corps ont été retrouvés dans les jours qui ont suivi la reconquête de la ville par les forces ukrainiennes. (© Oleg Pereverzev/Global Images Ukraine/Getty Images)